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Mise à jour David Tardif Septembre 2025

  • Photo du rédacteur: David Tardif
    David Tardif
  • 24 sept.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 26 sept.


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Throwback en 2022


En 2022, j’ai plaidé coupable à des allégations de conflit d’intérêt.

C’était un dossier particulièrement complexe. Mon client était pris dans une situation complexe d’extorsion dans un dossier d'indivision par son ex conjointe.



Suite à cela, j’ai choisi de dénoncer publiquement ce que je considérais comme un processus disciplinaire inéquitable et à revoir. Mais parler fort coute cher...


La "passe" de cash en 2022...


À ce moment en mai 2022, je viens de plaider coupable, je n'opère plus comme courtier, je me suis retiré des opérations depuis plusieurs semaines et j'évalue la suite des choses. Je ne gère plus une équipe de courtage. Je panse mes blessures et je n'ai aucune intention de revenir en courtage immobilier à ce moment. J'ai mis mon chapeau d'investisseur et de gestionnaire immobilier que je porte à temps partiel depuis près de 20 ans et en mode réflexion pour le futur.


C’est alors qu’un courtier m’appelle :« David, j’ai un mandat pour une propriété à vendre. La dame ne veut pas aller sur le marché. Un peu compliqué comme dossier. C’est zoné agricole, en mauvais état, et je fais une porte ouverte pour des contracteurs ; veux-tu venir?


Par curiosité, et par ennuie j’y vais. Rien de convaincant. Je visité en présence d'autres acheteurs potentiels lors de cette porte ouverte. Je fais le tour et à priori au prix demandé, c'est pas pour moi.


Quelques jours plus tard, Gabriel, le courtier de la vendeuse, me rappelle :« On a reçu seulement des offres verbales ridiculement basses. As tu un intérêt?"


J’ai répondu : « Peut-être mais pas à tout prix. Pas mal de risqué comme projet, trop de travaux. » J’ai donc finalement tout de même fait une offre conditionnelle à l’inspection, sans trop de conviction. Ma proposition a été acceptée.


L'inspection a lieu, je n'y vais pas, pas la tête à ça et désintéressé par ce projet au final. L’inspecteur me dit après coup : « C’est insalubre et vraiment magané David". Faut dire qu'à ma première visite je n'ai pu voir le logement du 2e étage.


C’est à ce moment-là que je prend la décision de me retirer. J’avise la vendeuse et son courtier que je vais me retirer dans le cadre d'un appel conférence. Elle est visiblement très déçue, alors je la rassure en lui disant qu’elle trouvera certainement un meilleur acheteur que moi en mettant sa propriété sur le marché public. Je lui répète à plusieurs reprises que je ne suis pas le bon acheteur pour elle et que son intérêt est d’aller chercher d’autres offres surement meilleur sur le marché. Mais elle insiste encore :


« Mais, à quel prix l’achèteriez-vous? »


Je lance alors un chiffre, du genre qu’on dit uniquement pour clore définitivement la discussion, en précisant bien, que ce n’était aucunement un montant à considérer. Je lui répète encore qu’elle doit aller sur le marché et qu’elle va trouver mieux ailleurs. Je ne suis juste pas le bon acheteur pour elle. On termine cet appel.


Pourtant, après en avoir discuté avec son courtier, celui-ci me rappelle :« David, elle veut tourner la page et accepte ce montant. »


Je fais donc rédiger un document très clair, qui lui permettait d’annuler l’entente à tout moment avant le rendez-vous chez le notaire, et ce sans aucune pénalité. Elle conservait ainsi toute sa liberté de trouver un autre — et probablement meilleur — acheteur que moi. Mon intention n’a jamais été d’être son premier choix, mais plutôt sa dernière option si elle n’arrivait pas à mieux.


Elle n’a jamais annulé après quelques semaines. Nous sommes allés chez le notaire. J’ai appris avant le notaire que la maison allait être saisie. Dans le cadre d'une saisie; elle aurait reçu 0$... C'est la triste réalité


Quelques mois plus tard, après avoir investi près de 150 000 $, je revends la propriété avec un profit d’environ 90 000 $. Ça s’appelle prendre des risques en immobilier.


La suite


Par la suite, Gabriel, le courtier de la vendeuse, a été accusé de conflit d’intérêt. Je ne commenterai pas cette décision : c’est le rôle de l’OACIQ de juger. Leur processus disciplinaire fonctionne comme un feu de circulation : soit c’est vert, soit c’est rouge. On peut trouver ça sévère, mais il faut accepter que ce soit leur mandat.


Ce que je peux dire, c’est que connaissant Gabriel, je crois sincèrement qu’il a fait de son mieux pour aider une cliente qui, sans lui, aurait tout perdu. Elle l’avait limité dans ses moyens en refusant une mise en marché publique, ce qui rendait la mission presque impossible. Travailler dans un tel contexte est extrêmement difficile.


De mon côté, je ne suis pas accusé dans ce dossier. Mon véritable « fardeau », c’est d’avoir trop fait de bruit dans le passé… et d’avoir pris une décision que je regrette encore aujourd’hui. J’ai acheté cette propriété, même si tout a été fait correctement et en pleine liberté de la vendeuse.


Mais avec le recul, j'aurais tout simplement me retirer de cet achat : parce que c’était donner aux journalistes une opportunité trop facile d’organiser un narratif autour d’une « personne vulnérable », même si ce n’était pas la réalité. Dans ce contexte, j’aurais dû m’abstenir.


Mais les narratifs médiatiques simplifient les histoires complexes. On réduit tout à un raccourci facile, qui attire des clics, mais qui alimente aussi la violence...


J’ai accepté que, pour le reste de ma carrière, je porterai l’étiquette de celui qui dénonce — un peu comme le Dr Mailloux de l’immobilier. Une chose est certaine : jamais un client ne pourra dire que j’ai profité de lui car on les traite comme des gens de notre famille. Mes clients savent qu’avec moi, on va jusqu’au bout, peu importe la situation.



 
 
 

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